Dispositions d'ensemble
Première esquisse de Castelnau. Le zonage a été définis de manière arbitraire afin de faciliter la localisation et pour se repérer dans un ensemble très complexe. Les espaces ainsi considérés ne correspondent ni aux fonctions historiques ni aux structures architecturales.
Le Cernès
Le Cernès est un des dix archiprêtré du diocèse de Bordeaux. Il comprenait 49 paroisses, une collégiale et six prieurés. Il y avait également six annexes relevant d'une paroisse.
Son premier chef lieu fut Saint Nicolas des Graves à Bordeaux, puis Gradignan.
Cet archiprêtré a eu une certaine importance, notamment à l'époque médiévale. A cette époque, de grandes seigneuries se partageaient le territoire, avec à leur tête d'éminentes familles comme les Albret, les Got puis les Durfort, les Budos, les Montferrand, les Lur...
L'Archiprêtré de Cernés confine au sud, au diocèse de Bazas (Toulenne, Sauternes, Léogeats, Noaillan, Villandraut, Saint Léger, Saint Symphorien, Le Tuzan, Hostens, Belin), remonte au nord vers Bordeaux (Saint Magne, le Barp, Cestas, Saint Nicolas des Graves), puis longe la Garonne depuis Bègle jusqu'à Toulenne.
Aujourd'hui ce vaste territoire, si riche en patrimoine est oublié. Seuls quelques spécialistes et érudits connaissent son nom.
Un seul lieu conserve dans son appellation le nom de Cernés. Il s'agit du site de Castelnau de Cernès, petit hameau de la commune de Saint Léger de Balson, où se dressent les ruines d'un imposant château, chef lieu de seigneurie et de juridiction, possession dès son origine de la puissante famille d'Albret.
Castelnau de Cernès
Selon le professeur JB Marquette : « La seigneurie de Castelnau de Cernès était, sans doute, une des plus anciennes possessions des Albret qui, depuis la première moitié du XIII° siècle, sinon avant, en détenaient une partie en fief du roi-duc, une autre des Bouville ». Ainsi le 8 mars 1245, Bernard de Bouville demande à Amanieu VI son hommage pour ce que le lignage d’Amanieuavait pris et tenu du lignage de Bernard de bouville en Cernès, sur arbitrage de Pierre Calhau, Amanieu d’Albret se reconnait son vassal, (A. Luchaire, Notice sur les origines de la Maison d’Albret) ; Le 24 mars 1274, hommage de Bernard Aiz IV pour Castelnau de Cernès (Castrum novum de Sarnesio), avec tous droits, dépendances détroit et juridiction…(Ch. Bémont, Récogniciones feodorum…).
Amanieu I d’Albret, vers 1050
Bernard Aiz I, vers 1079/1097
Amanieu II, fin XI° siècle
Bernard Aiz II, vers 1110/1120
Amanieu III, vers 1120/1140
Bernard Aiz III, vers 1130/1140
Amanieu IV, vers 1150/1175, époux d’Almodis d’Angoulême
Amanieu V, + en 1240, époux d’Assaride de Tartas puis d’Isabelle de Bergerac
Amanieu VI, + en 1270, époux de Viane de Gontaud puis de Mathe de Bordeaux
Bernard Aiz IV, + en 1280
Amanieu VII, + 1326, Sire d’Albret, époux de Rose de Bourg
Bernard Aiz V, 1295 – 1359, époux d’Isabelle de Gironde puis de Mathe d’Armagnac
Arnaud Amanieu, 1338 – 1401, époux de Marguerite de Bourbon
Charles I, + en 1415, Connétable de France, Comte de Dreux, Sire d’Albret, époux de Marie de Craon
Charles II, 1407 – 1471, Sire d’Albret, époux d’Anne d’Armagnac
Alain le Grand, 1440 – 1522, Sire d’Albret, époux de Françoise de Blois
Jean II, 1469 – 1516, Duc d’Albret, époux de Catherine de Foix-Béarn, Reine de Navarre
Henri II, 1503 – 1555, Roi de Navarre, Duc d’Albret, époux de Marguerite d’Angoulême
Jeanne III, 1529 – 1572, Reine de Navarre, Duchesse d’Albret, épouse d’Antoine de Bourbon
Henri III, 1553 – 1610, Roi de Navarre, Duc d’Albret, puis à partir de 1589, Roi de France sous le nom d’Henri IV, époux de Marguerite de France puis de Marie de Médicis. Il vend la seigneurie de Castelnau de Cernès à Raymond de Viçose en janvier 1599.
Raymond de Viçose, 1573-1620, seigneur de Castelnau de Cernès et Cazeneuve, époux de Suzane Dupin de Lalier
Henri de Viçose, 1602-1628, époux de Marguerite de Fabas
Marguerite de Viçose, 1626 – 1682, épouse de François de Caumont (1590-1680), Marquis de Castelmoron
Marie de Caumont, 1655 – 1680, épouse de Charles de Rochefort
Marie Guionne de Rochefort, épouse de Louis de Pons, (1680- après 1709), Marquis de Saint Maurice
Charles Philippe de Pons, 1709 – 1771, époux de Marie-Charlotte Lallemand de Betz
Louis Marie de Pons, époux d’Emmanuelle de Cossé Brissac
Aimable Hyacinthe de Pons, 1779 – 1836, époux de Marie Constance de Fontenu
Bonne Adélaïde de Pons, 1811 – 1854, épouse de Joseph Léonide de Sabran Pontevès, 1811 – 1883
Victor Emmanuel Elzéar de Sabran Pontevès, 1843 – 1908, époux de Marie-Antoinette Maiffren-Laugier de Chartrouse
Charles de Sabran Pontevès, 1875 – 1934
Vente du domaine de Castelnau de Cernès à la famille Bannel, vers 1895/1900
29 avril 2017
Aujourd'hui encore, l'équipe était d'un petit effectif mais d'une motivation immense.
L'action s'est concentrée à nouveau sur la muraille extérieure de la seconde enceinte à l'Ouest (zone 6). Le débroussaillage déjà bien engagé la journée précédente a été achevé avec les derniers bosquets qui resistaient.
Par ailleurs, le lierre qui infestait tous les murs avec parfois des troncs énormes a été systématiquement sectionné à la base. Les murailles vont ainsi être libérées.
Les derniers arbres et arbustes qui obstruaient le fond de la grande cour à l'Est du Donjon (zone 5) sont enfin abattus. Les abords du Donjon sont ainsi totalement libérés sur l'ensemble de son périmètre.
Progressivement, Castelnau est extirpé de la gangue végétale qui l'étouffait.
Photo Eric Pothier et Valentin Darteyre. Tous droits réservés.
23 avril 2017
La journée très chaude a forcé la petite équipe à choisir ses activités en fonction de l'ombrage existant.
Le nettoyage de l'étroit défilé entre la première et deuxième enceinte (zone 6) a été rapidement abandonné tellement l'absence de ventilation entre les hauts murs a été difficile à vivre. Quelques arbres et le massif de bambou qui obstruait le passage vers le Sud ont quand même été déblayés.
Seul l'extérieur de la seconde enceinte à l'Ouest est resté protégé du soleil avec davantage de ventilation. Le travail s'est donc vite concentré à cet endroit : les taillis très denses ont été réduits mais le travail reste encore important. De puissants bosquets de noisetiers, ainsi dégagés, vont pouvoir être régénérés.
Photo Eric Pothier. Tous droits réservés.